- prunier
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• pruner 1220; de prune♦ Arbre rustique (rosacées), cultivé pour ses fruits comestibles, les prunes. « un prunier [...] dont les prunes mûres avaient une délicate odeur de musc » (Zola). Plantation de pruniers. ⇒ prunelaie.♢ Prunier épineux. ⇒ prunellier.♢ Prunier à feuillage pourpre du Japon, espèce ornementale. ⇒ prunus.♢ Loc. fam. (1874) Secouer qqn comme un prunier, très vigoureusement; fig. le tancer vertement. « Je le secoue, et le secoue comme un vieux prunier » (Michaux).pruniern. m.d1./d Arbre ou arbuste des régions tempérées (genre Prunus, Fam. rosacées) qui produit la prune.d2./d Nom de divers arbres tropicaux dont le fruit rappelle la prune. (Afr. subsah.) Prunier de Guinée. Prunier noir. (Réunion) Prunier de Madagascar.⇒PRUNIER, subst. masc.BOTANIQUEA.— Arbre, arbuste appartenant au genre Prunus.1. Arbre fruitier qui donne des prunes. Prunier d'ente; prunier en fleurs; branche de prunier; sous un prunier. Ou bien un fruit tombait, d'un de ces pruniers bleus de prunes (POURRAT, Gaspard, 1922, p. 218). Pruniers Reine-Claude, Mirabelle, Quetsche (...), Saint-Julien (BOULAY, Arboric. et prod. fruit., 1961, p. 77) :• 1. Il ne faut pas croire que le temps était mauvais; au contraire, l'année se présentait bien, tout verdissait et fleurissait, les poiriers, les pruniers, les abricotiers étaient déjà blancs et roses avant la fin d'avril.ERCKM.-CHATR., Hist. paysan, t. 2, 1870, p. 300.— Expr. fam. Secouer qqn, qqc. comme un prunier. Secouer quelqu'un, quelque chose avec force, avec violence; au fig., réprimander fortement quelqu'un, lui faire des reproches bien sentis. Eh! secouez-la comme un prunier et, au besoin, dégradez-y le portrait! criait le vieux Chaudrut (HUYSMANS, Sœurs Vatard, 1879, p. 275). Il ébranle le petit buffet, le Henri III. Il le secoue comme un prunier. C'est une avalanche de vaisselle (CÉLINE, Mort à crédit, 1936, p. 73) :• 2. Puis la Marie a dit deux fois à l'Albert : — Je te gifle. Puis elle l'a fait. Oui! Puis elle te l'a secoué comme un prunier. Il disait des sales mots; il tirait la queue des filles. Il a eu sa gifle.GIONO, Gd troupeau, 1931, p. 79.— P. méton. Bois de cet arbre, orné de veines rouges, utilisé en ébénisterie, en tabletterie pour des ouvrages d'agrément. Bois tendres et demi-durs : prunier, poirier, pommier, noyer (Arts et litt., 1935, p. 22-2).2. [Avec ou sans compl. déterm.] Arbre, arbuste cultivé pour ses qualités ornementales (feuillage pourpre ou belles inflorescences roses, en particulier). Il y avait là des hêtres, des coudriers et des pruniers pourpres (DUHAMEL, Désert Bièvres, 1937, p. 141). Au milieu d'un de ces jardins, un prunier du Japon semble un gros bouquet de roses (GREEN, Journal, 1942, p. 211).3. Prunier épineux. Prunellier. Les fruits du prunier épineux ou prunelles sont très-connus (KAPELER, CAVENTOU, Manuel pharm. et drog., t. 2, 1821, p. 583).B.— 1. (Genre) Prunier/genre des pruniers. Synon. vieilli de (genre) Prunus (v. prunus). Il suinte, de tous les arbres du grand genre Prunier, une matière visqueuse qui (...) forme une véritable gomme (PRIVAT-FOC. 1870). V. abricotier ex. 1.2. Prunier (domestique). Espèce appartenant à ce genre, comprenant de nombreuses variétés donnant différentes sortes de prunes. L'introduction du prunier domestique (...) d'Asie en Europe ne semble guère remonter au-delà de 2000 ans (BOULAY, Arboric. et prod. fruit., 1961, p. 21). Le Prunier est une espèce très résistante (Alpha Flore, Alpha éd., t. 9, 1979, p. 75).Prononc. et Orth. :[
]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. a) Ca 1200 pruner (Otinel, éd. F. Guessard et H. Michelant, 1054); ca 1256 pronnier (ALDEBRANDIN DE SIENNE, Le Régime du Corps, éd. L. Landouzy et R. Pépin, 54, 19); ca 1393 prunier (Ménagier, II, 51 ds T.-L.); b) 1874 secouer (qqn) comme un prunier (GOBINEAU, Pléiades, p. 96). Dér. de prune; suff. -ier. Le choix de prunier, plutôt que de tout arbre fruitier dont on peut faire tomber des fruits en le secouant, s'explique sans doute par le sens de « coup, blessure » qu'a pris prune au XIVe s. (REY-CHANTR. Expr. 1979). Fréq. abs. littér. : 140. Bbg. CRONENBERG (A.). Die Bezeichnung des Schlehdorns im Galloromanischen. Jena und Leipzig, 1937, pp. 60-69.
prunier [pʀynje] n. m.ÉTYM. V. 1398; pruner, 1220; de prune.❖♦ Arbre (famille des Rosacées), scientifiquement appelé prunus, cultivé pour ses fruits comestibles, les prunes. || Prunier de plein vent. || Prunier non greffé. ⇒ Dominotier. || Variétés de pruniers : prunier Saint-Julien, de Damas… || Secouer un prunier (→ Mirabelle, cit.). ⇒ Mirabellier. || Petit prunier sauvage, prunier épineux. ⇒ Prunellier. — Spécialt. Prunier cultivé pour ses fruits (excluant les variétés sauvages et ornementales). || Verger de pruniers. ⇒ Prunelaie. || Gomme de prunier ⇒ Bran (d'agace).1 (…) un prunier (…) dont les prunes mûres avaient une délicate odeur de musc (…) Serge (…) imagina de secouer l'arbre violemment. Une pluie, une grêle de prunes tomba. Albine, sous l'averse, reçut des prunes sur les bras, des prunes dans le cou, des prunes au beau milieu du nez (…) amusée par les balles rondes qui rebondissaient sur elle (…)Zola, la Faute de l'abbé Mouret, II, IX.➪ tableau Noms d'arbres, arbustes et arbrisseaux.♦ Prunier à feuillage pourpre, prunier de Chine, du Japon, cultivés comme arbres ou arbustes d'ornement. ⇒ Prunus.♦ ☑ (1935, in Académie). Loc. fam. Secouer qqn comme un prunier, très vigoureusement; au fig., le tancer vertement.2 Je le secoue, et le secoue comme un vieux prunier et sa couronne tremble sur sa tête.Henri Michaux, La nuit remue, p. 13.❖DÉR. V. Prunelaie.
Encyclopédie Universelle. 2012.